Gestion de la terminologie au cours de projets de traduction

Gestion de la terminologie au cours de projets de traduction
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MSurreau lun 31/07/2017

Cet article propose un bref aperçu de l'expérience de l'auteur concernant la manière dont la terminologie est gérée tout au long des projets de traduction, principalement dans les secteurs technique et informatique. Son objectif n'est pas de servir de guide spécialisé pour la gestion de la terminologie, mais plutôt d'analyser certains comportements et réactions adoptés en la matière et de présenter quelques conseils utiles sur les principaux aspects liés à la terminologie dans le domaine de la traduction.

Publication: Matis, Nancy. "Terminology management during translation projects: Professional testimony", Linguaculture [Iaşi], 1/2010

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Introduction

Introduction

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La terminologie est un élément essentiel des projets de traduction. L'utilisation cohérente du terme adéquat améliore sans conteste la qualité des textes traduits. Néanmoins, dans la pratique, les tâches liées à la terminologie sont parfois négligées, notamment en raison de contraintes de temps et d'impératifs financiers.

Dans cet article, nous exposerons brièvement notre expérience de la gestion de la terminologie lors de projets gérés par des sociétés de traduction œuvrant sur le marché privé. Nous commencerons par présenter les principaux acteurs de ces projets de traduction ainsi que les actions et réactions les caractérisant, à notre sens, le plus souvent dans le domaine de la terminologie. Nous aborderons ensuite la façon dont les glossaires sont gérés et utilisés. Nous fournirons par après quelques explications sur le matériel de référence utilisé en complément des ressources purement terminologiques. La dernière partie consistera dans une présentation sommaire des deux outils que nous utilisons actuellement pour gérer la terminologie dans le cadre de nos activités.

Cet article n'a pas pour but de décrire la meilleure approche à adopter pour gérer la terminologie, mais plutôt d'analyser la façon dont les intervenants d'un projet s'y prennent habituellement dans la pratique. Nous ne nous attacherons donc pas au rôle de « terminologue » à plein temps puisque, d'après notre expérience, rare sont les cas dans notre domaine d'activité où un tel spécialiste se voit affecté en permanence à cette tâche.

MSurreau mer 02/08/2017

Acteurs

Acteurs

Dans nos secteurs d'activité*, la plupart des projets de traduction sont commandés par des clients à des agences de traduction. Ces dernières ont recours à une grande quantité d'intervenants indépendants, principalement en charge des tâches linguistiques telles que la traduction et la révision. En général, le nombre de salariés travaillant sur site est assez réduit et habituellement, les traducteurs internes sont affectés aux activités de révision et, dans certains cas, de gestion terminologique.

Principaux acteurs :

  • Traducteurs
  • Réviseurs
  • Sociétés de traduction
  • Clients finaux

 

 

 

  • *. Le marché de la traduction se compose de différents secteurs. Nous travaillons principalement dans les secteurs technique et informatique, où les volumes à traduire sont conséquents. Il s'agit en général de projets multilingues qui impliquent de nombreux intervenants possédant diverses compétences techniques et linguistiques.
MSurreau ven 11/08/2017

Traducteurs

Traducteurs

Lorsque des glossaires sont fournis en début de projet, il est évident que les traducteurs sont tenus de s'y conformer. Toutefois, dans certaines circonstances, leur respect peut se révéler problématique. Le fait est que les traducteurs participent fréquemment à divers projets, pour différents clients. Parfois, même pour la terminologie de base, la traduction peut différer selon le client. Si un traducteur est habitué à utiliser certains termes cibles, il risque parfois d'opter « automatiquement » pour ces traductions standard sans prendre le temps de rechercher chaque terme dans les glossaires spécifiques éventuellement fournis. Les traducteurs devraient en principe avoir le réflexe de vérifier systématiquement tous les termes présents dans les différents glossaires mis à leur disposition – mais cette vérification constante peut prendre un temps considérable...

Les glossaires existants posent un autre problème : la terminologie peut évoluer au cours d'un projet de traduction. En effet, il peut être nécessaire d'y ajouter de nouveaux termes ou de modifier des entrées existantes à la lumière du contexte. Les traducteurs doivent donc faire preuve de proactivité et d'application – c'est à eux qu'il incombe d'attirer l'attention sur la nécessité d'apporter des modifications aux glossaires, d'y insérer d'autres termes et de suggérer certaines traductions. Tous les traducteurs auront bien entendu une réaction différente et, malheureusement, certains ne prendront pas le temps de signaler que des adaptations sont nécessaires.

Lorsqu'aucun glossaire n'est fourni pour un projet, l'on peut se demander quelle sera la réaction des traducteurs. Se contenteront-ils de traduire leur texte en se basant sur des glossaires qu'ils auront pu trouver par eux-mêmes ? Ou tenteront-ils de créer leur propre glossaire ? Si la traduction est répartie entre plusieurs traducteurs, ces derniers seront-ils en mesure de partager leurs glossaires ? Le feront-ils alors de leur plein gré ? S'ils ne sont pas payés en contrepartie, consentiront-ils à consacrer du temps à la création de glossaires convenables ? Les clients et les agences de traduction doivent être conscients des problèmes susceptibles de se poser si plusieurs ressources linguistiques sont impliquées dans un projet pour lequel aucun glossaire « officiel » n'est distribué. L'investissement en termes de temps et de budget consenti pour mettre à disposition des glossaires de qualité (ou même pour indiquer les références communes à utiliser) se révélera sans nul doute bénéfique tout au long du projet.

MSurreau mer 02/08/2017

Réviseurs

Réviseurs

La révision des textes traduits suppose également une vérification de la terminologie. Celle-ci sera plus aisée et plus précise si les réviseurs ont à leur disposition des glossaires existants, a fortiori approuvés, plutôt que s'ils doivent déterminer par eux mêmes les glossaires à employer ou même les concevoir personnellement.

Des problèmes de validation peuvent survenir si les réviseurs ne reçoivent pas de glossaires officiels du client. Un réviseur donné pourrait accepter un terme particulier alors qu'un autre le refusera en se basant sur des critères spécifiques. Une telle situation peut se produire dans le cas de termes pour lesquels plusieurs traductions sont acceptables mais également dans le cas de néologismes. Dans des secteurs comme l'informatique, de nouveaux mots anglais voient fréquemment le jour. Il se peut donc que des réviseurs les rencontrent dans certains textes traduits avant même que des glossaires officiels ou des dictionnaires n'en fournissent les nouvelles traductions approuvées. Bien évidemment, leurs choix de traduction pourraient alors varier. Ainsi, lorsque le mot « spam » a fait son apparition dans le jargon informatique anglais, certains ont choisi de le garder tel quel dans les documents informatiques traduits en français, alors que d'autres ont préféré l'adapter, proposant diverses suggestions, notamment « courrier non sollicité », « courrier indésirable » ou encore « pourriel ».

MSurreau mer 02/08/2017

Sociétés de traduction

Sociétés de traduction

En général, les sociétés de traduction gèrent en parallèle de nombreux projets pour le compte de nombreux clients. Les délais sont bien souvent très serrés, tout comme les budgets. Dans de telles circonstances, si une société de traduction ne reçoit pas les glossaires du client final ou si leur création n'a pas été prévue lors de la commande, elle financera rarement leur mise au point. Elle peut toutefois décider de supporter financièrement la conception des glossaires s'il s'agit de gros projets ou de sujets très compliqués mais, dans la plupart des cas, elle en évaluera avant tout la rentabilité. Le financement des glossaires se révélera probablement intéressant si ceux-ci peuvent être créés rapidement, s'ils sont censés réduire de façon considérable les problèmes tout au long du projet et si leur élaboration représente un coût très faible par rapport au budget global. La décision de créer et de distribuer des glossaires aux ressources linguistiques se prend donc généralement au cas par cas et reste loin de s'imposer comme une évidence.

Il peut également arriver que les ressources humaines dédiées à la traduction ou à la conception des glossaires posent problème. Dans ce cas, les terminologues peuvent être d'une aide précieuse, mais encore une fois, toutes les sociétés de traduction ne peuvent pas compter sur un terminologue professionnel. Souvent, certains traducteurs sont choisis de façon aléatoire pour créer ou traduire le glossaire et un réviseur se charge « éventuellement » de le valider. Si ceux-ci sont peu familiers du sujet ou des spécificités du client, ils risquent de prendre les mauvaises décisions. Dans la mesure du possible, il est recommandé de confier la traduction/révision du glossaire à des spécialistes du domaine visé et de s'assurer que des experts travaillant pour le client valideront par la suite les glossaires finaux.

MSurreau mer 02/08/2017

Clients finaux

Clients finaux

Dans certains cas, la qualité de la traduction n'est pas la priorité absolue, par exemple si celle-ci n'a pour but que de fournir une vue sommaire du contenu du document ou de servir d'instrument de communication rapide dans diverses langues. La terminologie revêt dès lors une importance mineure.

A l'inverse, pour de nombreux clients, la qualité est un facteur crucial. Ils exigent une traduction irréprochable, généralement en phase avec la terminologie appropriée et même parfois avec leur « propre terminologie interne ».

Certains clients considèrent les agences de traduction et/ou les traducteurs en charge de leur projet comme les « experts en traduction ». Ils estiment par conséquent que c'est à ceux-ci qu'il revient d'utiliser la bonne terminologie, de rechercher les références adéquates, etc. D'une certaine manière, ils ont raison, mais d'un autre côté, ils ne peuvent attendre des traducteurs qu'ils connaissent — ou parfois qu'ils « devinent » — tous les termes cibles indiqués pour un secteur spécifique, voire pour leur société en particulier. Prenons comme exemple les fonctions internes des cadres et dirigeants d'une entreprise. Chaque société peut avoir des exigences et une politique particulières en matière de traduction des fonctions anglaises. Si le client ne fournit pas les informations locales adéquates au traducteur, ce dernier risque de ne pas opter pour les expressions exactes employées au sein de la société.

Pour obtenir la qualité exigée, il est donc important que les clients finaux procurent les bons glossaires ou qu'ils en commandent la création ; en d'autres termes, qu'ils accordent le temps et le budget nécessaires à cette tâche. De plus, des experts côté client doivent être disposés à apporter leur contribution, tant pour expliquer des termes précis et fournir le contexte nécessaire à leur compréhension, que pour valider les glossaires traduits.

Afin de permettre l'élaboration de glossaires adéquats, les sociétés internationales peuvent tout simplement envoyer de la documentation technique publiée dans diverses langues. Ces documents pourront dès lors être exploités afin d'en extraire les termes validés dans toutes ces langues.

MSurreau jeu 03/08/2017

Utilisation et mise au point de glossaires

Utilisation et mise au point de glossaires
Use and creation of glossaries

 

MSurreau jeu 03/08/2017

Matériel existant

Matériel existant

Les dictionnaires existants, les glossaires généralistes ou spécialisés, les bases de données partagées, les sites Internet et autres références peuvent évidemment être utiles pour les équipes de traduction. Néanmoins, il est toujours bon de se demander si la source de référence choisie est fiable et si le contexte qu'elle fournit est suffisant pour s'assurer que la traduction correspond au sujet traité et aux attentes du client. De plus, il se peut que certains mots ou expressions ne figurent pas dans les ressources existantes, soit parce qu'il s'agit de termes d'apparition récente sur le marché, soit parce qu'ils relèvent d'une terminologie interne au demandeur. Dans certains cas, il sera donc nécessaire de créer des glossaires ou tout du moins, de gérer comme il se doit le matériel de référence existant.

MSurreau jeu 03/08/2017

Matériel de référence fourni par les clients

Matériel de référence fourni par les clients

Les clients envoient parfois leurs propres glossaires aux équipes de traduction. Ces glossaires peuvent avoir été développés par des experts chez le client ou être le résultat de l'exécution d'une commande par des spécialistes ou des traducteurs externes. Dans ce second cas, il est important de s'assurer que le client a approuvé lesdits glossaires. En effet, faire traduire un glossaire par une équipe de professionnels n'est pas un gage d'adéquation parfaite entre le résultat obtenu et les besoins ou préférences du client.

Il peut également être intéressant de savoir à quand remonte la traduction des entrées. De fait, la terminologie évolue et avec le temps, un glossaire existant nécessite parfois l'actualisation ou l'ajout de certains termes. La gestion de la terminologie ne se limite pas à l'élaboration de nouveaux glossaires ; il faut également veiller à la mise à jour des références existantes.

MSurreau jeu 03/08/2017

Nouveaux glossaires créés par les équipes de traduction

Nouveaux glossaires créés par les équipes de traduction

Lorsqu'ils conçoivent de toutes pièces un nouveau glossaire suite à une commande particulière d'un client ou de leur propre initiative, les traducteurs doivent s'assurer qu'ils se basent sur le matériel de référence adéquat. L'élaboration d'un glossaire ne se réduit pas à dresser une liste de termes sources et à deviner quelle pourrait être la meilleure traduction dans la langue cible. Au contraire, il est essentiel de connaître le contexte de chaque terme, afin d'en comprendre le sens dans son intégralité, sans ambigüité, et de rechercher la traduction la plus exacte.

Tantôt, un client fournira d'emblée aux traducteurs la liste des termes en langue source (avec ou sans contexte). Tantôt, il demandera simplement « la création d'un glossaire ». Dans les deux cas, le matériel de référence à utiliser sera constitué, entre autres, de différentes sortes de dictionnaires, de glossaires explicatifs où pourront être recherchées les définitions des termes sources et/ou cibles, de documents bilingues tels que des textes traduits relatifs au sujet spécifique, de documents qui pourront aider à la compréhension et à la traduction de certains termes, etc. Il faut bien entendu rester prudent quant à la fiabilité des ressources de référence, puisque certaines d'entre elles peuvent être obsolètes, voire non pertinentes.

Comme toujours, la meilleure solution reste de s'assurer que le client révise et approuve le glossaire final.

MSurreau jeu 03/08/2017

Compléments

Compléments MSurreau jeu 03/08/2017

Guides de style pour la traduction

Guides de style pour la traduction

Les guides de style de traduction peuvent être fournis par les clients ou rédigés par des agences de traduction ou des traducteurs. Ils complètent efficacement les glossaires puisqu'ils apportent des informations supplémentaires pertinentes, liées ou non à la terminologie, et qu'ils contribuent à améliorer la cohérence entre les traductions.

En général, ils incluent des règles grammaticales qui posent souvent problème aux traducteurs. Par exemple, en français, les traducteurs sont parfois hésitants face au pluriel des noms composés. Pour leur faciliter la tâche, certains exemples représentatifs de noms composés très fréquents dans les textes du client pourront être énumérés dans le guide de style français.

Les guides de style répertorient également certaines préférences du client. Pour le français par exemple, un client donné préconisera les groupes de deux chiffres uniquement dans les dates (14–02–09), tandis que d'autres préféreront que l'année apparaisse en entier (14–02–2009) ou encore que le mois soit écrit en toutes lettres (14 février 2009).

Ces guides présentent également des listes de termes standard susceptibles d'être déjà présents dans les glossaires, mais sur lesquels on désire mettre l'accent, en raison de leur aspect très répétitif. Par exemple, des mots anglais tels que « Warning », « Caution » ou « Note » apparaissent fréquemment dans certains documents et ont pour but de mettre en évidence le type d'information qui suit. Il est intéressant d'inclure leur traduction type dans un guide de style français car cela favorisera leur traduction cohérente dans l'ensemble des textes chaque fois que ces mots seront utilisés dans ce but précis. En effet, pour traduire le mot anglais « Note », les termes « Remarque » et « Note » sont tous deux acceptables, mais le guide de style pourra recommander l'emploi systématique du mot « Note » en français lorsqu'il est utilisé à des fins de mise en évidence ou en guise de sous-titre.

Evidemment, les types d'informations présents dans les guides de style de traduction peuvent différer d'un client à l'autre et dépendront également de leur auteur. Certains guides ne contiennent que quelques pages, alors que d'autres en comptent des centaines. Outre les rubriques décrites ci-dessus, on peut également y trouver des recommandations concernant la ponctuation et la mise en forme de certains mots particuliers, des instructions quant aux glossaires de référence à utiliser, des textes standard déjà traduits (comme le texte de copyright d'une société ou des textes de logos), le style à adopter pour certains domaines (différences entre textes juridiques et marketing, par exemple), la manière de traduire les fonctions internes à l'entreprise et les noms de produits, etc.

L'ensemble de ces informations complètent admirablement les glossaires, dans la mesure où elles fournissent non seulement des précisions terminologiques mais aussi des indications de nature toute autre, qui peuvent se révéler très précieuses du point de vue linguistique.

MSurreau jeu 03/08/2017

Outils de traduction assistée par ordinateur (TAO)

Outils de traduction assistée par ordinateur (TAO)

Le marché regorge d'outils de TAO. En ce qui nous concerne, nous utilisons surtout des outils de mémoire de traduction. En dehors de l'aspect de récupération, les outils de MT* sont très utiles pour garantir la cohérence au sein d'une traduction ou entre différents projets de traduction, voire entre plusieurs intervenants. Leurs formats divers sont généralement compatibles et permettent aux traducteurs d'échanger le contenu de leur base de données de MT, afin notamment de veiller à respecter la même terminologie. La plupart de ces outils possèdent en effet une fonction permettant de rechercher des termes spécifiques et d'afficher les résultats en contexte.

Ce type de ressource ne saurait en aucun cas remplacer les glossaires, mais les complète à merveille.

 

 

 

 

  • *. Les mémoires de traduction (MT) sont un type d'outil de traduction assistée par ordinateur. Leur principe de fonctionnement consiste à enregistrer les segments traduits (parties de texte) au sein d'une base de données qui conservera chaque segment source avec la traduction correspondante. Chaque fois qu'un segment source identique apparaît dans le même document ou dans un autre texte, l'outil en question propose la traduction enregistrée. Si le texte source n'est pas strictement identique mais tout de même ressemblant, la traduction enregistrée est également proposée, mais des indications désignent les parties du texte source qui diffèrent et qui doivent donc être adaptées dans la traduction.
MSurreau jeu 03/08/2017

Forums en ligne

Forums en ligne

Avec le développement des télécommunications modernes et d'Internet, la communication entre les traducteurs est plus aisée que jamais. De nombreux forums publics leur permettent d'échanger informations et idées, notamment au sujet de la traduction de nouveaux termes.

De notre côté, nous avons également créé un forum privé destiné à nos équipes. Ces dernières le consultent afin d'échanger leurs points de vue sur certains projets et pour accéder à du matériel de référence. Les forums constituent un excellent outil pour centraliser les informations relatives à un projet, pour transmettre facilement les instructions et pour partager le feedback. Si un réviseur décide de modifier la traduction d'un terme, il peut publier une note à ce sujet sur le forum, de sorte que l'équipe entière profite de l'information et non pas seulement le traducteur recevant le feedback relatif à sa traduction.

MSurreau jeu 03/08/2017

Outils

Outils

Divers logiciels peuvent être utilisés pour gérer la terminologie. Pour notre part, nous recourons principalement à deux logiciels bien connus : Microsoft Excel et SDL Multiterm. Notre choix repose sur le fait que ces deux programmes sont généralement maîtrisés par les traducteurs et relativement faciles d'utilisation.

 

 

MSurreau jeu 03/08/2017

Microsoft Excel

Microsoft Excel

De nombreux traducteurs utilisent la suite Microsoft Office, qui comprend Microsoft Excel. Le premier avantage réside donc dans le fait qu'ils ne doivent acheter aucun outil spécifique pour manipuler nos glossaires sous MS Excel. En outre, ce programme est très convivial, en particulier pour la consultation des glossaires. Un autre atout réside dans sa flexibilité : MS Excel permet d'ajouter ou de modifier rapidement des informations, d'insérer de nouvelles colonnes avec des données pour toutes les entrées simultanément et même de définir un mot de passe afin de protéger le document contre toute modification indésirable.

Malgré tout, on pourrait objecter que ce logiciel n'est pas un outil de terminologie professionnel. De plus, il n'est pas très pratique pour gérer des glossaires multilingues, surtout lorsque la quantité d'informations est importante. Dans de tels cas, il peut être préférable de recourir à un outil conçu spécialement pour la gestion de la terminologie.

MSurreau jeu 03/08/2017

SDL Multiterm

SDL Multiterm

Les diverses fonctionnalités de SDL Multiterm ont été conçues en gardant la gestion de la terminologie à l'esprit. La création d'un glossaire à l'aide de cet outil peut prendre un peu plus de temps qu'à l'aide d'une simple feuille MS Excel, mais l'organisation des informations est bien meilleure. Pour les traducteurs, il s'agit d'un logiciel très simple d'utilisation et les fonctionnalités supplémentaires qu'il offre, telles que la possibilité de relier des glossaires à des mémoires de traduction, constitue un avantage considérable. En effet, durant le processus de traduction, si certains termes se trouvant dans le glossaire apparaissent dans le texte source, le logiciel les détecte et suggère automatiquement au traducteur les termes cibles correspondants.

Par contre, outre le fait que les traducteurs n'achètent pas tous ce produit, il n'est pas toujours aisé de mettre rapidement à jour la base de données SDL Multiterm et de la distribuer à l'ensemble des traducteurs, en s'assurant qu'ils actualiseront leur propre base de données. En effet, ceux-ci sont bien souvent soumis à des contraintes strictes en termes de délais ; c'est pourquoi certains préfèreront recevoir un glossaire MS Excel, exploitable sur-le-champ, plutôt que des parties de base de données SDL Multiterm sur lesquelles ils devront encore effectuer leurs propres manipulations, bien que très sommaires pour la plupart.

Etant donné qu'il existe un utilitaire de conversion permettant de transformer les glossaires MS Excel en bases de données SDL Multiterm, nous avons choisi de proposer les deux formats à nos traducteurs. Ils peuvent ainsi travailler à leur convenance, à condition de respecter la terminologie la plus récente à leur disposition.

MSurreau jeu 03/08/2017

Conclusion

Conclusion

La gestion de la terminologie représente une facette complexe des projets de traduction. Des efforts constants sont nécessaires pour faire en sorte que chacun utilise les glossaires fournis. Lorsque ce matériel de référence doit être créé, il est important de respecter les procédures adéquates, afin d'assurer un contenu de qualité optimale. Enfin, il est tout aussi important de veiller à ce que le client valide les termes cibles.

La mise à jour de la terminologie pose également des risques majeurs. Toute modification doit être communiquée à l'ensemble des participants du projet afin qu'elle puisse être appliquée de façon cohérente à l'avenir et, le cas échéant, répercutée dans les textes déjà traduits.

Comprendre ce qu'est la gestion de la terminologie, ses implications et le rôle central qu'elle joue dans le processus de traduction, c'est aussi accepter de consacrer du temps et de l'argent à son implémentation optimale. 

Il est capital que toutes les parties impliquées dans un projet de traduction soient conscientes d'un principe élémentaire : un glossaire est, par définition, un outil à long terme et devient, au fil du temps, un investissement, dont on récolte les bénéfices non seulement pendant le projet pour lequel il est créé mais aussi lors des projets de traduction futurs que la société sera amenée à traiter...

MSurreau jeu 03/08/2017